PENDANT QUE LE LOUP N'Y EST PAS.

8 mars 2010


Je me remet en question, une fois de plus. Je n'essayerai pas d'écrire à un 'tu' imaginaire, ou de me remplacer par un 'il'. Je suis 'je' et je ne parle qu'à moi. Qui d'autre, de toutes façons ? C'est même pas comme si je me complaisais dans cette solitude. Non, les amis sont là. Autour. Mais ont-ils besoin de comprendre ? Toujours est-il que voilà. Je me remets en question, je ne sais faire que ça. Alors, à quoi bon tenter de cesser.
Ce week-end, je suis allée aux portes-ouvertes d'une école, pas seulement d'art. Mais où il y a possibilité de faire une MANAA, ce que je compte bien faire. J'avoue que la ville ne m'emballe pas des masses. Plus petit que Clermont-Ferrand. Eh oui, c'est possible. J'ai même croisé un tracteur, ce qui a fini de me rassurer pleinement. Bon, je veux pas passer pour la citadine coincée, j'ai rien contre le côté campagnard, et je suis incapable de vivre sans nature. Mais mon espace vital à besoin d'être constitué en partie de magasins. Enfin, passant outre le fait que la ville ne m'enchantait pas, je m'y suis donc rendue le coeur et l'esprit rempli de préjugés, me disant que l'école avait intérêt à être plutôt totalement exceptionnelle pour me les faire oublier, parce que je suis du genre têtue, et j'étais alors très motivée par l'école de Condé, à Lyon. Mais aussitôt à l'intérieur de l'école. Pouf. Plus de préjugés. Non, ça s'est pas réellement déroulé comme ça. Plutôt, à l'intérieur de la salle où étaient exposés les travaux effectués cette année en MANAA. J'avais juste envie que ça soit les miens. Ressentir cette fierté, ce sentiment d'accomplissement. Ces projets obtenus à la sueur du front, pour faire dans le glam&sexy, mais qui finalement aboutissent sur quelque chose. Quelque chose de beau. Enfin, là, je m'égare. Mais en gros, cette école me branche vraiment, les quasi trente heure de matières artistiques, les grandes étendues d'herbe... Puis, bon, comparé à Condé, c'est pas six mille euros l'année. Donc, tant qu'à faire, si je dois me lancer pour au moins six ans, avec deux mille euros de matos, une année en moins, c'est déjà ça. Puis, ouais, l'ambiance à vraiment l'air cool. J'ai plus qu'à passer mon bac, quoi.
Enfin, voilà. Du coup, mon long passage à vide niveau dessin, sûrement lié au déménagement et tout, je ne saurais jamais, commence à s'éclaircir un peu, pour que petit à petit, je remplisse à nouveau toutes les feuilles que j'ai à portée de main. Et ça, ça fait le plus grand bien. J'ai l'impression de renaître. Et même si ma vie est à chier en ce moment. Une renaissance, ça ne se néglige pas.

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