serait-ce de la satisfaction?

me voilà désormais liégeoise pour l'année à venir. on reste en auberge de jeunesse pour trois semaines, le temps que l'appart soit fini de construire. ça nous permet de tester si on se supporte dans la même chambre déjà avant d'avoir nos chambres séparées. ici, les gens sont sympas. genre, vraiment gentils, c'en est surprenant. les cours ont l'air intéressants, la ville est super belle. tout s'annonce bien pour le moment. on a eu notre emploi du temps, on a pas cours les vendredis donc c'est juste le pied de se dire que quand on veut, on se casse, on sort, on a un week-end de trois jours, quoi, c'est juste la folie. je n'ai pas non plus énormément de choses à dire, je suis juste impatiente de voir où cela me mener. pour une fois, ce qui est rare chez moi, je suis positive sur le futur.

vingt ans plus tard

il y a quatre jours, j'ai eu vingt ans. et ce constat me rend complètement indifférente. ou triste peut-être. je ne fête jamais mes anniversaires, pas parce que j'ai pas envie, mais parce que ça demande de l'organisation, du temps, de l'argent et la certitude d'être entourée, que je n'ai pas. je préfère donc ne rien faire plutôt que de tenter quelque chose de désespéré et réaliser que je suis seule. j'ai quasiment plus de potes à clermont, mes potes de cette année sont rentrés chez eux, éparpillés dans toute l'europe et je sais que je ne les reverrai surement jamais, je ne sais pas trop qui il me reste. je suppose que c'est l'inconvénient de bouger de ville sans arrêt. mais je le fais aussi parce que ça me permet d'éviter clermont, justement. cette ville me vide d'énergie. chaque fois que je reviens, je finis par déprimer, par me retrouver face à mes vieux démons. la vérité est que je suis terriblement seule et je tente de masquer la vérité en m'entourant partiellement de tas de gens, tout en étant consciente qu'ils ne sont que de passage, que l'année d'après, j'aurais changé de ville, je fuirai encore vers des jours meilleurs. je suis partagée en fait, parce que cette année était vraiment géniale, et j'ai hyper hâte d'être l'année prochaine. mais c'est cette période de transition qui me gêne. ces trois mois à clermont qui me retournent l'esprit. l'important n'est surement pas l'anniversaire en lui-même, mais la promesse d'une nouvelle année. une nouvelle année à essayer.

une page se tourne.

je ressens de plus en plus le besoin de me remettre à écrire, pas nécessairement des chansons ou des textes mais simplement des pensées du moment, des souvenirs, comme si j'avais peur d'oublier ces instants au fur et à mesure que je tourne une page. en l’occurrence, celle-ci s'intitule "nîmes". deux années passées, deux années validées. du travail plus que je n'en ai jamais eu, des amis, certains de passage, je ne reviendrai pas sur ma première année puisque certaines personnes ne sont pas dignes du temps passé à les pleurer, puis d'autre qui sont là, je l'espère, pour rester. des personnes qui ont fait que cette année 2012-2013 fut simplement mythique. une expérience inédite, tellement de moments, tellement de rencontres... je sais que je ne reverrai probablement jamais la plupart de ces personnes, mais je me dis que c'est la vie, qu'on a vécu des choses extraordinaires et que les souvenirs suffisent parfois à retrouver le sourire. l'année prochaine, c'est direction lièges avec manon et agathe. j'ai hâte, vraiment. ces deux années m'ont changée et je n'ai plus peur. j'essaie de n'y voir que de belles opportunités, une occasion de plus de faire des rencontres, de voir un peu de monde, de découvrir toujours plus de choses, essayer de devenir quelqu'un de meilleur.